J’ai fait la connaissance de Catherine tout à fait par hasard, un soir où nous avions perdu notre décor en vue d’un shooting avec mon photographe… J’ai lançé comme une bouteille à la mer un post sur Facebook et Catherine nous a généreusement accueilli chez elle, dans sa jolie maison…
Une rencontre qui m’a également fait découvrir ses multiples talents, dont la création de bijoux pas comme les autres …
Raconte moi ?
Je suis créatrice de joaillerie depuis 40 ans(!) pour des grandes Maisons de la Place Vendôme, et depuis 5 ans pour ma marque « 16ème Sud », qui a une forte identité éthique, équitable, féministe!
J’ai conçu une collection de bijoux upcycling d’argenterie, » Le cercle vertueux », et une autre de bijoux érotiques que j’appelle « Éloge de la connivence »…
Éloge de la connivence » est une collection de bijoux érotiques crée par Catherine Tisseuil sous la marque « 16ème Sud ». Ces bijoux ont la particularité de ne pas dire au premier regard leur fonction érotique.
Comment décris tu le désir féminin et son évolution ?
J’ai le sentiment que le désir féminin s’exprime plus librement et en même temps qu’il est encore centré sur des stéréotypes de séduction.
Chacune de nous a en tête la silhouette, les postures et les accessoires qui disent « suivez-moi jeune homme »! Et cela fonctionne si bien que nous oublions de nous demander ce qui nous plaît vraiment, hormis plaire.
Je crois que l’assurance que donne une meilleure connaissance de ses propres désirs, d’où vient son plaisir, est beaucoup plus séductrice et rend plus épanouie.Le burlesque fait bouger les lignes, et mes bijoux aussi je l’espère!
Comment crées tu tes bijoux, (dessins, inspirations, matières .. )
Les bijoux sont « de sentiment » la plupart du temps, célébrant les moments importants de la vie, de l’amour, et du faire l’amour! Suivant la région du monde ou l’époque d’où ils viennent, ils disent un art érotique beaucoup plus précis que le notre.
Comme les bijoux, humbles ou plus fastueux, sont nos compagnons quotidiens, nous avons un rapport tactile et contre la peau avec eux: c’est ma première inspiration.
Ils peuvent nous avoir été offerts, ou choisis à un moment émouvant: c’est ma deuxième réflexion.
Enfin, ils nous parent, ils sont vecteurs de séduction, c’est l’essentiel.
Fabrication :
Ainsi j’essaie de marier la beauté, le jeu (j’aime les mécanismes et les surprises), la réminiscence d’émotions, et aussi l’humour pour les créer.Les matières sont nobles, luxueuses, hypoallergéniques (!) avec de l’argent, de l’or, des perles, des diamants, et la fabrication parisienne.
La bague « Mon-rouge-à-lèvres » peut être vernie à loisir avec le vernis à ongles de son choix, et, au moment choisi, être portée ouverte sur le doigt, très suggestive.
Création érotique et bijoux, un message pour les femmes ?
Mes réponses tournent autour de la connivence, lieu d’une impudeur décuplée par la confidence, lieu aussi d’une culture commune, qui s’invente entre soi et pour soi, dont le souvenir stimule le désir …Mes bijoux sont des messagers!
Ils donnent la possibilité à une femme d’être explicite sur son désir, et en les portant de s’y préparer ce qui est un préliminaire efficace!
Le sautoir « Mes-douces-perles » est aussi un string, avec des perles situées à l’endroit du ravissement; son double porter est aussi érotique qu’humoristique: « j’ai mis mon string autour du cou »!!
Ton secret de séduction
Mon secret est bruyant: je ris !
Tes projets, tes envies ?
Créer d’autres bijoux encore et encore!
La bague « Mon-noeud-te-chatouille » est un symbole d’attachement et se pare de plumes chatouilleuses à volonté.
La bague « Ta vis-sans-fin » révèle un deuxième anneau à message lorsqu’on joue à la dévisser.
Le pendentif « Ton anneau-ma-perle » est un cockring revisité avec une perle masseuse qui tourne sur son axe, existe en version diamant, serti « nuit étoilée », ou avec une perle de Tahiti.
Contact
https://www.facebook.com/catherine.tisseuil
Extra lecture :
Nancy donne un point de vue très personnel et en même temps universel de la relation sexuelle homme/femme.
Reflets dans un œil d’homme | Nancy Huston | Actes Sud
